Abbaye Royale de Pargny sous Mureau
Cette Abbaye a été fondée vers 1157 par l’ordre des Prémontrés. Son histoire est ponctuée de périodes de prospérités et de déclins. Une prospérité qui est dans un premier temps liée à différentes sources de revenus comme par exemple les droits de passage sur la Moselle et la Meuse.
Mais 200 ans après sa création, le déclin s’amorce avec des abbés qui ne pensent qu’à s’enrichir, aux chanoines qui vivent dans « le luxe ». Pillages, tentatives d’assassinat, conflits vont s’abattre sur l’Abbaye.
A cela s’ajoute les conflits comme la Guerre de 100 ans puis celle de 30 ans.
En 1350, l’Abbaye devient Abbaye Royale sous l’autorité du Roi de France, Philippe VI de Valois.
Du fait de sa position géographique entre le royaume de France et la Lorraine, l’Abbaye obtient le droit de construire une tour de défense et de s’armer.
Il faut attendre le 16e s. pour observer un renouveau tout d’abord avec la construction de forges et d’un fourneau.
Puis, l’ordre revient sous l’influence d’une réforme menée par Servais de Lairuelz et nommée l’Antique Rigueur qui va permettre de remettre les chanoines au respect des préceptes de l’ordre des Prémontrés.
Rattachée à l’abbaye de Pont-à-Mousson, celle de Mureau va devenir plus élitiste qu’elle ne l’a jamais été et la formation qui y sera dispensée plus littéraire.
On y crée une importante bibliothèque avec plus de 4 600 ouvrages.
Au 18e s., la France lance un plan de relance économique dont l’abbaye va bénéficier pour une remise « à neuf » avec l’intervention de l’architecte Nicolas de LANCRET (à qui l’on doit les plans du château de la
Motte Tilly et l’église de Vaucouleurs).
Puis vint la Révolution. En 2 ans, toute la partie « religieuse » de l’Abbaye va disparaître, chaque pierre sera démantelée (et servira à la construction de maison privée par exemple). Seuls les bâtiments servant de fermes seront épargnés, et ce jusque dans les années 50.